POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Le printemps dans les Hauts Plateaux

On voit naître bientôt dans les arbres tout glabres
Le printemps. Les bourgeons recouverts de velours 
Se pressent à quitter leurs vêtements trop courts
Pour habiller de verts des écorces macabres.

Les oiseaux en solo préparent leurs palabres
Qu’ils entreprendront tous, en chœur, lors du concours
Auquel vont prendre part tous ceux des alentours 
Habillés de plumets bruns, blancs, noirs ou cinabres.

Fâcheusement, chez nous les immenses pampas 
Garderont leurs tapis enterrés à deux pas 
Sous un sol asséché réclamant beaucoup d’onde.

Les plateaux assoiffés souffrent du manque d’eau
Il n’a pas plu, dès lors, la plaine est inféconde
Si Siccité s’étend , vie et fleurs au tombeau.

Derdour Ahmed