Le mouwachah
Quelques fleurs....Forme le Mouwachah ...anneau en dizain
Image de Damien Barboni
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Quelques fleurs
Offre-moi quelques fleurs pour oublier ce vide
Qui provoque en mon cœur une affreuse douleur,
Et je sens dans mon être un tourment insipide,
Le couloir du silence étourdit mon lourd pleur.
Le bonheur au printemps cueillant la pâquerette,
Mon amour tu me vois, quand me charme la nuit
Un rayon de soleil à l’aube guillerette
Envahit malgré-moi la frayeur de l’ennui.
Ton odeur se répand dans une douce ivresse,
Mais vient au petit jour sur un lit ma paresse.
Un bouton d’or s’ouvrant au seuil de la maison,
Et le beau lys fleurit tout autour d’un parterre,
Le vœu de mon penchant que souvent l’on déterre
Tu le tiens dans la main sans aucune oraison.
Le respect qu’on se doit, me traverse livide
Je déplore pourtant ton rire un peu voleur,
Car le coquelicot garde le ton splendide,
Sous la coupe d’envie écoutant cette ampleur.
Dans un ciel éclatant sous la belle amourette
Chante un gai rossignol et le calme s’enfuit,
Observant sous la nue un élan qu’on regrette,
Le désir créatif se dévoile à minuit.
Maria-Dolores
Blessure d'enfance...Forme le Mouwachah...l'anneau en huitain.
Image de Damien Barboni
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Blessure d’enfance…
J’ai dans mon cœur une blessure
Qui chaque nuit vient me troubler
La lune sait et me susurre
Un mot d’amour pour me combler.
J’ai dans la vie un pleur intense
Qui me détruit à petit feu,
Rien que d’y penser, cet aveu
mine mon corps qui sans défense
Rejoint les cieux comme une offense.
Quand le murmure écoute aussi
Le vent d’Éole en grand silence,
Chantonne et luit sans un souci.
Chacun revoit cette cassure
En boucle tient à l’affubler
Je sais que rien ne me rassure,
Le ciel se fond de tout meubler.
Mon âme vit pour la romance
Dans l’espoir où tout réussit,
Le jour au creux de mon enfance
Fleure la rose et l’adoucit.
Maria-Dolores
Les maux sans les mots...Forme le Mouwachah...l'anneau en dizain...
Image de Damien Barboni
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Les maux sans les mots.
C’est le sel de ma vie il écrit tous les maux
Sur la page transpire un doux parfum d’ivresse
Car mon âme se damne à briser les émaux
Je frémis de désir quand la lune se dresse.
Il écoute mon pleur dès que s’endort le soir
Le chant de l’océan que convoite l’écume.
Le poète s’escrime à plier sous la plume
Quelques rimes charmant le vélin de l’espoir,
La chaleur de ses mots touche une âme sensible,
Dans la paix de la nuit l’étoile prévisible
Vole un cœur rassuré sur un clair parchemin,
Il rime dans l’écho le reflet de la lune
Suivant le ciel le jour comme on suit un chemin
Il effleure une rose où s’échine une brune.
Comme il est de saison d’éclairer de ces mots
Érato lui soufflant des vers avec adresse,
Pour écrin lui choisit ces reflux hiémaux.
Le matin, chaque vie en silence paresse.
Il est pour moi ce rêve au goût du lendemain
Respirant chaque fois ce récit pour lacune
Mais le ciel m’est témoin lui caresse la main
Son esprit convoitant l’ombre d’une fortune.
Maria-Dolores
Doux mois...Forme le Mouwachah.
Doux mois…
Il est clair que nul ne sait
En voyant ce clair de lune
Marquant au fer comme essai,
La couleur du jour commune.
Il fait chaud en ce beau mois,
Mars est fou la nuit l’éclaire,
Le printemps, dans le sous-bois,
Luit comme ce roi solaire,
Où Dieu Râ s’étanche au ru,
Car nul ne sema, n’accrut,
Car il est tôt dans la plaine,
Pour planter c’est en l’instant,
Pardonnez-moi, la nuit peine
À faire pousser d’autant…
Comme un trésor qui perçait,
Profitant tous, en chacune
Douceur de fruits qu’on pressait,
Au jour fuyant la tribune.
Aux souvenirs d’autrefois,
L’ancien puits sous la bruyère
Tous les jours passant aux froids
Ouvrant l’âme sucrière…
Maria-Dolores
Elle et temps...Forme le Mouwachah
Image sur le Net.
Elle et temps…
Elle entend son cœur battre au soleil de son âme,
Observant son destin qui murmure un refrain
Elle écoute le vent dont la brise l’enflamme
S’envole un ru d’enfance où s’endort son entrain.
Elle sent dans sa chair l’instant de son errance
Mais l’amour dans son sein vient encor l’enchanter,
Dévoilant chaque nuit pour la désargenter
Une lune troublant une rose en fragrance.
Le printemps si charmant où s’émeut l’élégance,
Laisse seul un poète éblouir son vélin
D’une plume écumant à la douce présence
Chaque vers déposé sur le ciel opalin.
Elle est ce doux penchant du souhait qui l’acclame
Sans détour rien n’y fait même pas un quatrain
Et pourtant le rêveur chante aussi son sésame
Mais l’esprit confondu l’espère en souverain.
Je ressens la chaleur ce regard en latence,
Me faut-il déverser plus qu’un pleur orphelin ?
Sur la page me trouble un écrit de silence,
Quand l’amour vient, dessine un chemin sibyllin.
Maria-Dolores