POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Credo…

J’ai veillé chaque jour sur l’esprit de mon homme

Où s’égare son âme en ce monde oublié

Il faut qu’en bien des nuits se révèlent tout comme.

L’aisance de son être au soir concilié,

Fait qu’il a ce sourire au parfum d’une rose

Gardant au fond de lui cette métamorphose.

La lune offre souvent un astre merveilleux

Illuminant le ciel sous sa plus belle toile

Mais l’écho vient souffler le charme d’une étoile

Dans l’infini décor au rêve tout soyeux.

Du fond de ma pensée exposant sa chimère

J’ai laissé traverser le monde à ses côtés

Inutile de croire à ce vent de misère

Où s’esquisse l’espoir dans ces aveux contés

Quand la verve s’inspire au credo d’une mère.

Maria-Dolores

L’âme de Séléné

On observe la nuit dans le plus grand silence

Une lune d’argent que reflète la mer

On atteint le summum au soir de l’excellence.

La fragrance dévoile un bouquet doux-amer

Sous la voûte du ciel, on respire la joie

Car Séléné blottie a choisi cette voie.

Sur le rocher, la belle adore le tableau

Les cheveux dans le vent, elle est admirative

Dans ce grand océan l’écume créative

Suit le flot si paisible où navigue un vaisseau.

L’étoile complaisante illumine sa flamme

En son cœur, elle éprouve un fort beau sentiment

Faut-il d’un doux regret n'espérer qu’une femme

Songe à baigner plus près du désir d’un amant ?

Afin de laisser croître une chaleur dans l’âme.

Maria-Dolores

Elle est la fin …

Quand il faut dire adieu, c’est dans un grand silence

De ce regard éteint, révèle en vérité,

Le choc qui nous ravive au vent de violence

Dont l’âme du défunt a brisé la clarté.

L’étincelle qui luit n’a plus aucun bagage

Il chasse tout savoir face à ce grand voyage.

On pleure exténué dans ce terrible feu

Nul ne sait si le temps fera bientôt peau neuve

Il balaiera du cœur cette bien triste épreuve.

Combien faut-il d'avis autour d’un tel aveu ?

Le prêtre dans la salle agite un encensoir.

La mort peut se blottir dans notre âme sensible

Pour ruiner dans l’instant l’homme de tout espoir

Fidèle, elle a pour but la fin irréversible,

C’est le futur que tous passeront sans miroir.

Maria-Dolores

Parfum du monde

Je dépeins tous les jours ce moment de silence

Dès que l’aube apparaît sous un rai de soleil

Je partage souvent cet éclat d’excellence

Qui dévoile au matin la douceur d’un éveil

Je respire souvent le parfum d’une rose

Dont sa corolle s’ouvre ô la métamorphose !

Mais voici que la vie éblouit le chemin

Invitant le plaisir au regard d’un bel ange

J’entends le sifflement au loin d’une mésange

Qui réveille mon cœur en chaque lendemain.

La nature a ce don nul ne doit la détruire

Et l’on garde pour soi le plus beau souvenir

Dans ce grand infini que l’on voudrait séduire

Quand des yeux ont nourri le vent de l’avenir

On aimerait aussi voir ce monde reluire.

Maria-Dolores

Fête des pères

Je n’ai pas oublié la chaleur de tes bras

Lorsque j’étais enfant, je sentais ta fragrance

Dans l’âme, je perçois la mort sans embarras.

Je perds tout sentiment en grande transparence

Dans mon être, je sais le chemin de l’espoir

Quand la nuit me révèle un soupçon de savoir.

Je pleure mon passé dans l’ivresse tourmente

Quand je songe un instant à ma triste douleur

Tu n’es plus là mon père et je laisse mon cœur

Retracer ton visage en sa vague écumante.

Aujourd’hui, mon aimé tes fils vont t’apporter

Ce dimanche avec nous pour la fête des pères

Des présents ce midi pour te la souhaiter.

Et je garde à l’esprit ces bonheurs tant prospères

Qui me touchent toujours de te voir transporter.

Maria-Dolores