POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

C’est l’azur...

C’est l’azur de mes nuits où s’endort notre amour

Mon cœur est une force autant qu’une faiblesse

Et pourtant, il étreint de ses bras tout autour

L’alliance en notre âme attisant la tendresse.

Il connaît le silence en nos mots en retour

Ornant seul un désir où s’étend la caresse

En nos mains le silence à l’aveu fort glamour

Vient unir chaque geste un chemin d’allégresse

Nul n’attend de discours puis je rêve au bonheur

Es-tu seul mon aimé pour couvrir de l’honneur ?

J’imagine toujours mon instinct d’Andalouse.

Il est juste de croire au parcours d’avenir

Dont tu sais la chaleur en un doux souvenir

Tout espoir d’une flamme envers moi ton épouse.

Maria-Dolores

Mes Mémés...

Elles avaient ce regard profond et ténébreux

Et dans un grand silence on oubliait l’espace

Autour de la cuisine elles cuisaient, sagace

Préparant de bons mets pour leurs enfants nombreux.

J’étais «le premier né » dans l’antre chaleureux

D’un univers tranquille et sans aucune audace

Je me sentais sereine à l’abri de rapace

Tout un monde apaisant pour l’enfant bienheureux.

Mes grands-mères savaient la douceur de la vie

Elles me consolaient, livrant leur poésie

Comme un moment ardent d’un souvenir pressent.

Rien ne laissait paraître une grandeur de liesse

Aujourd’hui je le sais elles avaient l’ivresse

Tel un océan fou que dévoile l’absent .

Maria-Dolores

L’espérance brisée ...

J’ai parcouru le temps sans penser à demain

Il a filé tout doux, derrière moi la vie

À jamais n’a laissé la trace d’un chemin

J’ai vécu chaque jour omettant toute envie.

Pourtant, j’ai mis au monde un petit mon gamin,

Il a grandi si vite en sa bonne énergie

Et la douceur des mots a caressé sa main

Qu’il a sitôt bâti toute psychologie.

Mon fils est tout pour moi et je n’oublierais pas

L’espoir qu’il a fallu pour tracer tous ces pas

Mes larmes en cadeaux au jour de sa naissance.

Je n’imagine pas l’effroi de tout parent

Perdu dans la tourmente au pire s’égarant

Quand la vielle faucheuse a brisé l’espérance…

Maria -Dolores

Une pensée à tous ces parents qui sont passés par cette horrible traversée du désespoir...

Le secret d’un poème...

J’ai tenté de coucher les mots sur du papier

Comme fait le poète en prenant son calame

Déposer sur la page où son ombre m’enflamme

Mais j’ai laissé périr une plume à mon pied.

J’ai pensé me remettre au-dessus d’un drapier

Colorer le parfum dont se pare une femme

Caresser d’une main le cœur d’un vague à l’âme

Et chasser le démon entourant le luthier.

J’ai pu revoir la page où se brode une essence

De ces vers colorés peignant son et fragrance

On parsème aujourd’hui cet émoi d’un regret.

Il m’arrive de croire et d’avoir l’assurance

Quand s’invite Érato souvent dans mon silence

Dès lors, j’écris gaiement un poème en secret.

Maria-Dolores

Copyright France

X7KZ1N5

Une vie...

Il est ce tendre enfant quand son rire chantonne

Or, j’écoute l’azur, le silence des mots

Quelquefois, il respire et s’éveille aux échos

Je ne sais pas s’il sent la douceur de l’automne.

Il est l’ange perdu puis mon délire sonne

Car j’oublie, infidèle, un chemin aux émaux

Lorsqu’une larme coule et parcourt les marmots

D’un regard, je le vois, mon passé me résonne.

Laisse le déjouer ta tristesse et tes pleurs,

Il ne reviendra plus, rappelle-toi des fleurs

Dans le Jardin d’Éden, il sourit, je m’ennuie.

J’ai laissé dans le soir s’en aller mon petiot

Je l’avais tant bercé dans mon cœur sans brio

Mais l’archange est venu se saisir d’une vie.

Maria-Dolores