Forme la bandollière
La bandollière-TT
I-Introduction
•Peynard de la Bandollière, Geoffroy (Flandres 1535 -Paris 1571)
Fils d'un magistrat d'Anvers, vint à Paris dès l'âge de seize ans parachever de brillantes études d'humaniste. Une traduction en alexandrins de la quatrième bucolique de Virgile lui valut l'amitié de Ronsard, qui l'introduisit en 1558 à la cour de Henri II. La mort brutale du roi semble avoir mis fin, dès l'année suivante, à la faveur du jeune poète. Soupçonné d'avoir rejoint le parti huguen, il fut banni de la capitale et dut mener dès lors une existence misérable. Il voyagea peut-être en Italie et mourut à son retour en France, sans avoir publié ses poèmes. Ronsard les rassemblera sous le titre de « Rustiques » et les fera paraître en 1574 avec une préface élogieuse de Jean-Antoine de Baïf.
•Féf? Les plus belles pages de la poésie française / Biogaphies / Page 798
II-Poème
Chanson
Perrette, nous irons au pré
Voir comme pousse la fleurette
Printemps revient, faisons-lui fête.
Perrette, nous irons au pré.
Perrette, nous irons au bois,
Belles futaies ont fait toilette,
Dessous frémit la violette,
Perrette, nous irons au bois.
Perrette, nous irons au bal,
Y danserons la chevillette
Puis de baisers ferons cueillette,
Perrette, nous irons au bal.
• Réf?Les plus belles pages de la poésie française / Biogaphies / Page 138
III-Formule
•Le poème se compose de trois quatrains à rimes embrassées
•Le premier vers de chaque quatrain est repris comme 4è vers
•Les deux vers médians sont composés sur une seule et même rime.
•Les vers extrêmes commencent tous par le nom : Perrette.
•Formule : A'BBA' - C'BBC' - D'BBD'
•Les deux vers médians étant féminins, l'alternance des rimes n'est pas observée au passage d'un quatrain au suivant.
•On a donc : m'ffm' -m'ffm' - m'ffm'
•Les vers sont des octosyllabes.
IV-Création de variantes
1Quatrains en octosyllabes à rimes embrassées avec premier vers féminin
•Formule : A'BBA' - C'BBC' - D'BBD'
•On obtient : f'mmf' - f'mmf' -f'mmf'
? Essai : Partons, Faty !
Faty, notre amour est à vivre
Loin des regards envenimés
De ces gens aux mots périmés.
Faty, notre amour est à vivre.
Faty, faisons fi des coutumes
Nous ayant longtemps opprimés !
Nos cœurs sont las d'être brimés.
Faty, faisons fi des coutumes !
Faty, trouvons une belle île
Aux rais par le ciel sublimés
Pour chanter nos discours rimés
Faty, trouvons une belle île !
2On peut opter pour un autre mètre : le décasyllabe, par exemple
•Premier vers masculin :
*A'BBA' - C'BBC' - D'BBD'= m'ffm' -m'ffm' - m'ffm'
? Essai : A Fa.
Fa, ton départ a peint, de noir, mes jours
Pour inonder de pleurs mes nuits sans lune
O fleur fanée ; ô toi, ma douce brune !
Fa, ton départ a peint, de noir, mes jours
Fa, mon ciel où point ne luit de soleil
Est, pour mes yeux, sans clémence aucune.
Je ne vois plus, étendu sur ma dune,
Mon ciel où point ne reluit de soleil.
Fa, j'ai l'âme en lambeaux proie au chagrin
Tel un verdier, tout près d'une lagune,
Mourant, tout seul, sans frère d'infortune.
Fa, j'ai l'âme en lambeaux proie au chagrin.
•Premier vers féminin :
*A'BBA' - C'BBC' - D'BBD'= f'mmf' - f'mmf' -f'mmf'
? Essai : A quand le départ ?
O belle Fa, fleurette à peine éclose !
Ois-tu du ciel ma lugubre chanson
Au refrain se plaignant tel un basson ?
O belle Fa, fleurette à peine éclose !
O belle Fa que la tombe m'a prise
Vois-tu ce cœur flottant comme un glaçon
Sur la mer du chagrin, sans nul frisson ?
O belle Fa que la tombe m'a prise !
O belle Fa, la mort tarde à me prendre
Sur son aile vers toi ; mon paillasson
Ne veut plus de mon front sans un buisson.
O belle Fa, la mort tarde à me prendre.
3On peut varier la rime des vers médians er respectant l'alternance des rimes au passage d'un quatrain au suivant.
•Premier vers masculin :
*A'BBA' - C'DDC' - E'FFE' = m'ffm' -m'ffm' - m'ffm'
? Essai : Boire aux ruisseaux
Fatim, allons boire aux ruisseaux
Murmurant le long des pinèdes
Que sillonnaient les vieux aèdes !
Fatim, allons boire aux ruisseaux
Fatim, allons glaner des rimes
Pour charmer nos esprits lassés
De prose aux mots cadenassés.
Fatim, allons glaner des rimes
Fatim, allons humer l'air frais
Sur les sentes jadis battues
Par les muses de bleu vêtues.
Fatim, allons humer l'air frais
•Premier vers féminin :
*A'BBA' - C'DDC' - E'FFE'= f'mmf' - f'mmf' -f'mmf'
? Essai : Pour un bouquet de fleurs.
Zahar, voici la nuit d'hiver en robe blanche
Qui vient nous convier à son festin de roi
Où, de l'âme, le vers chasse tout désarroi.
Zahar, voici la nuit d'hiver en robe blanche.
Zahar, buvons de l'élixir des vieux recueils
Où la rime a le goût d'un vin à douce ivresse.
Nos esprits quitteront leur sombre forteresse.
Zahar, buvons de l'élixir des vieux recueils !
Zahar, allons courir à travers les beaux âges
Pour cueillir un bouquet des éternelles fleurs
Que durent arroser nos aïeux de leurs pleurs.
Zahar, allons courir à travers les beaux âges.
? Essai où les premier et quatrième vers finissent par le verbe « aimer » en vue de continuer à enrichir le recueil collectif des Apéciens : « J'aime »
Amoureux
Zhor, vois le nid que j'ai bâti pour toi que j'aime
A l'abri, dans un bois d'éden au vert soyeux
Que fait briller l'astre du soir du haut des cieux !
Zhor, vois le nid que j'ai bâti pour toi que j'aime !
Zhor, ois le rossignol te dire que je t'aime.
N'est-il pas le témoin de nos cris enflammés ?
Il entend notre joie en vers bien déclamés
Zhor, ois le rossignol te dire que je t'aime.
Zhor, l'aube qui sourit te dit que mon cœur t'aime.
En chantant, le zéphir module les refrains
De mon âme qui court vers la tienne sans freins.
Zhor, l'aube qui sourit te dit que mon cœur t'aime.
Fiche élaborée par
Flormed
Printemps ....Forme la Bandollière...Image sur Photofiltre
Printemps
C’était l’émoi d’un doux printemps
Je me souviens de ton sourire
Qui sous le vent souffle et chavire
C’était l’émoi d’un doux printemps.
Il te rend fort par mon grand cœur
Ô bel amour dans le silence !
Qui me ravit vers l’excellence
Il te rend fort par mon grand cœur.
J’aime sentir nos sentiments
Qui nous échoient dans l’allégresse,
Et sur mon âme en ta caresse
J’aime sentir nos sentiments.
Maria-Dolores
Draperie....Forme la Bandollière...Création photofiltre
Draperie
J’ai pour toi tant d’amour observe l’euphorie
En tes mains, caressant le contour de mes seins
Et l’extase résonne à la nuit sous mes reins
J’ai pour toi tant d’amour observe l’euphorie.
Quand l’ivresse murmure en toute causerie,
Du coucher au plus noir où se meurt mon émoi
Je n’écoute plus rien que le divin pour loi
Quand l’ivresse murmure en toute causerie.
On profite du temps en belle draperie,
Dont l’instant me suffit à vouloir la lueur
D’un sourire évident de ton être joueur
On profite du temps en belle draperie.
Maria-Dolores
Silence ...forme la Bandollière...Création photofiltre
Silence
Le monde est souterrain quand pleure le silence
Écoutez le zéphyr à l’ombre du lilas
Qui fleurit cette année aux abords de nos pas
Le monde est souterrain quand pleure le silence
L’hiver a tôt quitté son manteau d’éloquence
Sur la montagne dort le parfum du printemps
Qui vient de réveiller les prémices du temps
L’hiver a tôt quitté son manteau d’éloquence.
On rêve de l’amour dans un aveu qui danse
Partagez l’océan dans le flux de l’azur
Qui renonce à la vague en ce matin si sûr
On rêve de l’amour dans un aveu qui danse.
Maria-Dolores
Mon fils ...Forme la bandollière ...création photofiltre
Mon fils
Mon fils, j’avais l’espoir d’un avenir d’ivresse
Qui me réconfortait dans l’émoi de ton cœur.
Laissant ce goût amer comme vile liqueur,
Mon fils, j’avais l’espoir d’un avenir d’ivresse.
Mon fils, écoute donc la pluie en la caresse
Brisant cet aveu sourd que je n’entendais pas.
Mais voici que la vie a tôt fait son trépas ;
Mon fils, écoute donc la pluie en la caresse.
Mon fils, suis le chemin d’un regard de tendresse,
Ne fais pas comme moi, rencontre ton destin
Qui vient nous éblouir dans un soir de festin.
Mon fils, suis le chemin d’un regard de tendresse.
Maria-Dolores
Dame poésie ...Forme la bandollière ...Création personnelle...
Dame poésie.
Je vais sur le chemin vers une poésie,
Dont la rime est un rêve et tout comme l’amour
On partage serein un vers brisant l’humour,
Je vais sur le chemin vers une poésie.
Ne vous déplaise ami, voilà tout de cet art
On le dit trop classique et c’est ce que j’adore,
Érato nous émeut d’un rien nous fait éclore
Ne vous déplaise ami, voilà tout de cet art.
Dans ce grand univers se trace d’une plume
Un trait de mots mielleux dévoilant des trésors,
Et l’ivresse du cœur qui vous foudroie alors,
Dans ce grand univers se trace d’une plume.
Maria-Dolores