Le rondeau parfait
Silence matinal...Forme le rondeau Parfait...Création personnelle sur photofiltre Studio
Silence matinal
Le silence est accord dès l’heure matinale,
Mais nul ne se réveille à l’aube en sa noirceur
Fuyant l’ombre du ciel la rigueur hivernale
Quand l’ivresse amoureuse ouvre un cœur de douceur.
Le vent priait la lune en son doigté farceur,
Souvent on entendra sous une ardeur finale
L’oraison d’une nuit charmant son âme sœur,
Le silence est accord dès l’heure matinale.
Le poète retient de sa plume banale
Une rime tendue à ce vers précurseur
Il dépeint une muse en sa robe florale,
Mais nul ne se réveille à l’aube en sa noirceur.
Il reflète une image un troublant confesseur
Évitant sur l’instant la souffrance banale
Chacun veut bien dormir sous un âtre berceur
Fuyant l’ombre du ciel la rigueur hivernale.
J’ai cueilli dans mon nid la fleur originale
Laissant pour souvenir ce sourire annonceur
Un début de printemps à l’humeur cordiale
Quand l’ivresse amoureuse ouvre un cœur de douceur.
J’ai froissé le papier d’un crayon trop farceur
Pour observer de loin une plume vénale
Effaçant dans l’oubli ce poème charmeur
Je ne sais si je dois écorcher ma rivale
Le silence est accord…
Maria-Dolores
Poursuivre un rêve...Forme le rondeau Parfait...Création Personnelle Photofiltre Studio.
Poursuivre un rêve
J’ai poursuivi ce rêve au chemin de la vie,
Sans qu’oncques je ne croise en ses yeux le destin
Quand l’amour est tremblant à dévoiler l’envie,
Je regarde la lune à l’ocre du matin.
Je ne sais si je suis un rimeur cabotin
À l’inverse du temps simplement en survie
Pour retenir ensuite un drapé de satin
J’ai poursuivi ce rêve au chemin de la vie.
Comme une fleur charmée en la muse ravie
Dont je vois le reflet dans un miroir d’étain
Érato qui s’éveille à la rumeur servie
Sans qu’oncques je ne croise en ses yeux le destin.
On découvre parfois dans un monde lointain
Le délice des mots d’une plume asservie
Qui chagrine de maux un roman libertin
Quand l’amour est tremblant à dévoiler l’envie.
Sous la vague d’hivers un esprit nous convie
À parfumer la nuit d’une senteur de thym
Quand le soir nous dévoile un chant de poésie,
Je regarde la lune à l’ocre du matin.
C’est toujours par amour que l’on guette d’instinct
Et l’on vit sans regret une larme choisie,
L’étincelle qu’elle offre à ce regard hautain
Tel un soupir au vent en belle frénésie
J’ai poursuivi ce rêve…
Maria-Dolores
Une nuit de nouvel an...Forme le Rondeau Parfait...Création personnelle ...
Une nuit de nouvel an
Encore un jour qui passe et c’est le nouvel an
L’oubli du temps fuyant au tic-tac sa tristesse
Fleurit la joie au monde étendu vers l’avant
D’un espoir attendu comme un reflet au vent
Sous un ciel lumineux d’un astre en sa caresse.
Aux plus jeunes la chance offrant la hardiesse
D’une confusion du risque condamnant
Lorsqu’ils vont s’abreuver d’une frivole ivresse
À ces jeux de déboire à mourir de détresse
Encore un jour qui passe et c’est le nouvel an
Quand beaucoup en emporte à cet instant présent
D’une vague un sourire en ce pleur qui ne cesse
Lors à ce désarroi dans un cœur s’opposant
À cette vue oscille une vie accusant
L’oubli du temps fuyant au tic-tac sa tristesse
À l’hiver cristallin se dépeint l’allégresse
D’un tourbillon s’octroie en éclair calcinant
La dernière lueur s’éteint sur politesse
Au nouveau jour requiert de sa délicatesse
Fleurit la joie au monde étendu vers l’avant
D’un destin se défend sur un air de pauvresse
Lors souffle aux miséreux un avenir chômant
Qui pousse l’assurance en sa nuit forteresse
Un lendemain unit le jour en sa tendresse
D’un espoir attendu comme un reflet au vent
Les roses de l’Éden d’un mythe parfumant
Cette éphémère odeur soulevant la prouesse
S’épanouit ainsi qu’un ru de diamant
Exacerbe la foi d’où chacun essaimant
Sous un ciel lumineux d’un astre en sa caresse.
Qu’une onde en sa chaleur revêt dans la liesse,
La certitude seule un regard avivant
D’une fleur réjouit l’aura de sa richesse
Que n’est-il de ce souffle ? Estimer la sagesse ;
Qu’à ce grain de folie à cet éclat suivant
Encore un jour qui passe …
Maria-Dolores
Vivre forme le rondeau parfait
Vivre
J’ai soif de liberté tant bien que ma famille
Est là chaque journée en pause quelque part,
De loin le souvenir, bien seule qu’il m’aiguille,
Traçant la rime en vers je sens bien tout cet art.
Reste un être isolé qu’édifie un rempart,
Fuyant l’espace-temps blessant la jeune fille
Dès lors je me ressource en ce chant qui repart
J’ai soif de liberté tant bien que ma famille
Je n’ai rien oublié de l’enfance qui brille
Lointainement venant le mutique regard,
Puis de parler aux fils de ce passé, fibrille,
Est là chaque journée en pause quelque part,
En forêt je ressens cet éternel brouillard,
Défiant la pensée, un esprit qui fourmille,
Je reprends tout espoir sous un grand pas criard
De loin le souvenir, bien seule qu’il m’aiguille
J’hésite à m’avouer, tout mon être vacille,
Aux enfants ce midi ce festin peu bavard
Cuisant une « Socca » d’une couleur jonquille.
Traçant la rime en vers je sens bien tout cet art,
La muse est l’invitée, illustre un babillard,
Veillant ces quelques mots luisant sous la charmille,
Dont le jeune aveuglant mon ciel tout nasillard
M’éclaire une lueur dans cet obscur pupille
J’ai soif de liberté…
Maria-Dolores
Voyage ! ...Forme le Rondeau Parfait...
Image de Damien Barboni
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Voyage !
J’ai si peu voyagé dans ma courte existence
Mais dans mes rêves fous, te suis avec aisance
Sur ces chemins d’amour me parcourant la nuit
Dont l’escapade s’ouvre à tes détours sans bruit
Si je m’éclipse au soir invitant l’insolence.
Lorsque de mon sourire il brille du regard
Et que ce désir fou dévoile l'insistance
De mes yeux éblouis qui n'arborent nul fard,
Miroite à ton humeur notre indécent départ
J’ai si peu voyagé dans ma courte existence
Que n’ai-je d’autres vœux formulés à l’esprit
Qui pénètrent mon âme en leur fraîche espérance ?
Il résulte en mon cœur que du trépas suivi
Un vol d’insouciance, un éternel défi,
Mais dans mes rêves fous te suis avec aisance.
Mon corps s’épanouit à bien d’autres caresses
Pourtant, seules tes mains sont mon très doux abri
Quand le plaisir déploie et laisse en ces ivresses
Ce parfum du délice enivré de tendresses
Sur ces chemins d’amour me parcourant la nuit.
L’épanouissement de nos corps se déride
Enfin nous déposons ce qui n’est que le fruit
De ce charnel élan que cet hymne ne bride
Le charme pétillant dans ce parcours avide
Dont l’escapade s’ouvre à tes détours sans bruit
Je contemple au soleil l’or de ce réconfort
À la lune bien ronde aspire à l’excellence
L’Apollon de mon cœur est toujours dans mon for
Comme un violon vit sous l’archet sans effort
Si je m’éclipse au soir invitant l’insolence.
Nul ne dévoilera qu’aux temps l’essentiel,
Même au quai d’une gare on entendra l’errance
Quand sur la vision se dessine ton miel
Puisqu’il me reste à voir la liberté du ciel
J’ai si peu voyagé …
Maria-Dolores