POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Espérance

Le monde est vacillant, même incompréhensible.

Pourquoi faire la guerre et courir vers la mort ?

Quel prix accordez-vous à ce fou, ce retord ?

Qui ne voit pas l’amour dans son cœur insensible !

Je ne dirai pas plus, mais tout ce que je vois,

C’est un flot de tristesse ô mon Dieu ! dans mon âme,

Il me faut admirer tout l’ardeur de la flamme

Refuser de mourir de mains, traîtres sans voix !

N’est-il pas votre frère avait dit le messie ?

Dieu, nous a-t-il pas fait pour aimer son prochain ?

Ne demeurons pas sourd face à cette ineptie !

Voyez-vous maintenant, on nous traite de chien,

Comme de paria. Tout dans la prophétie,

Il est temps de trouver le vrai samaritain !

Maria-Dolores 

Sans gloire...

Dans le ciel étendu par l’horizon doré

Quand le soleil enflamme une nouvelle aurore

Plus rien ne le chagrine ô jardin mordoré !

Le lys en beau bourgeon renaît et vient éclore.

Ce monde en renouveau ramène le printemps.

D’un esprit, le vent souffle aux couleurs d’une rose.

Écoutant le tic-tac de l’horloge du temps

La floraison renoue et se métamorphose.

Eau source universelle avive la saison.

L’hiver est loin de nous oublions l’ombre noire.

Aujourd’hui, sa belle âme enchante une oraison.

Quand fidèle à son cœur fredonne en sa mémoire

Sur la terre un espoir, nul ne perd la raison

Or, dans l’instant, s’éveille un périple sans gloire.

Maria-Dolores 

Pieux

Je suis seule incomprise en l’esprit d’excellence

Entends-tu mon amie en mon cœur le secret ?

Je m’endors loin de toi, je soupire en silence

Ne me laisse pas vivre un moment de regret.

Or, je sais que le temps réserve l’éloquence.

En tes mots, dis-les-moi qu’il te faut du concret ?

Tout poète répond par l’ivresse souffrance,

Au chagrin qui m’émeut, il demeure discret.

Avais-tu le désir de montrer le visible ?

D’une source jaillit l’eau pure de tes yeux

Et tu souffres la nuit, je te sens prévisible.

Car tu portes en toi l’infini dans les cieux

Or, le monde souhaite une gloire paisible.

Quand s’élève notre âme où naît l’espoir pieux !

Maria-Dolores 

À mes fils...

Ils dorment le matin respirant la chaleur

D’une maison douillette où s’étend le silence,

Je suis seule à ma table, exprime à la lueur

quelques vers imprécis au puits de la science.

Or, chacun me reproche au chant d’une oraison

L’infini de ma plume indécise et brûlante

Aux peines de mon songe où s’éteint la raison.

Ô caresse d’espoir, fragrance ensorcelante.

Je me noie en leurs yeux je souligne leur cœur

Qu’il est doux d’observer une candeur paisible

Entre aucun chien et chat n’existe la rancœur.

Car j’ai trois animaux d’une entente tangible.

Au delà respirable où nul n’est le vainqueur

Dans l’attente je reste en mon âme, impassible.

Maria-Dolores  

Elle vous noie … Sonnet Espagnol

Tantôt, Elle est partie ignorant notre peine

Nul ne pouvait savoir la tristesse en son cœur,

Car je n’avais pas lu son immense rancœur

Et de sa poésie elle offrait de sa veine.

Je suis tant désolée au regret qui la freine

Oubliant tout chemin d’un temps adulateur

Croyez-vous maintenant que l’on songe au prieur ?

Le reflet de son âme est l’espoir qui l’enchaîne !

Ce que nul ne comprend en les mots désuets

Quand chacun ne ressent la véritable joie,

C’est manquer de courage en aveux déguisés.

Ce matin, je conseille à ne suivre la voie

Conduisant aux chagrins qui seraient, trop niais ?

Cherchant la vérité dans l’erreur qu’elle noie !

Maria-Dolores.