L'iambe
Un doux rêve...Forme l'iambe...image de Damien Barboni
Un doux rêve
Dans la nuit se libère un doux rêve charmant,
Caressant sous ses doigts mon âme
Et son ombre soupire en ce ris désarmant,
Brille l'amour comme une flamme.
Ainsi l’aube s’éveille en ce troublant aveu,
Du désir coule son délice.
Je suis entre ses bras, il me souffle d’un vœu
Me murmure un émoi complice.
Sur son cœur je dépose une rose à l’odeur
Délicate et si précieuse
Qu’elle embaume la pièce en sa seule pudeur
Couvrant sa bouche gracieuse.
Maria-Dolores
La vieille bâtisse...Forme l'Iambe...Image sur le Net.
La vieille bâtisse.
Les murs de la maison sont bien rongés par l’âge,
La roche raconte l’hiver,
Les fissures du temps ont donné pour message,
L’angoisse d’un destin ouvert.
On entend dans le vent la voix de la bâtisse
Qui s’émeut tristement le soir.
Elle chante l’amour dans le fond de l’abysse,
Ainsi qu’un parchemin d’espoir,
Puis ressent la chaleur sous un rai de lumière
Quand s’étire tôt le matin,
Voilà que l’existence est un chemin de pierre
En suivant toujours son instinct,
Mais son âme retient comme douce folie
Le souvenir de ces doux cœurs,
Dont l’âtre réunit brillamment pour la vie
Les amoureux aux ris vainqueurs.
Maria-Dolores
Un soir de lune...Forme l'iambe...image Damien Barboni
Un soir de lune…
Elle aimerait le soir s’endormir près de lui,
Puis d’un pleur oublier la lune,
Son regard qui la charme en silence la nuit
Et la voit rougir à la brune.
C’est comme un océan qui chavire les cœurs,
L’écume noyant sa tristesse
Et Neptune s’éveille à l’ombre des vainqueurs,
Nul ne sait toute sa détresse.
Dans l’orage parfois on écoute l’ennui,
Mais l’amour éternel dévoile
Un doux ris dans l’ivresse en cette aura qui luit,
Délivrant chaque soir l’étoile.
Elle aimerait souvent s’endormir dans le noir
Et n’avoir plus aucune peine
Car son cœur en éveil n’a plus un seul espoir
Tel un chapelet qu’elle égrène…
Maria-Dolores
La rose ...Forme l'Iambe...Image de Damien Barboni
La rose
La rose s’est offerte à la clarté d’une âme,
Et l’été ressent cet amour,
La fragrance s’élève ainsi qu’une oriflamme
Quand le ciel s’endort alentour.
Le silence applaudit l’envol d’une hirondelle
Et l’écho d’une vague au loin,
Vient plonger dans l’orage où l’aura trop rebelle,
A pris l’horizon pour témoin.
Le jardin fait renaître aux doux traits d’une image,
Qui se vêt d'un lierre grimpant,
Cette icône cueillant dans son nid ce présage,
Où l’espoir s’exalte pimpant…
Maria-Dolores
Comme un jour sans pain (forme l'ïambe)
Comme un jour sans pain.
La journée est fichue « il pleut », point d’accalmie
La fleur fanée en mon repos
L’été se fait frisson comme une épidémie,
Ici le temps est sans propos.
Écrirai-je l’instant ? Ne peignant qu’une voûte,
Où l’astre perdu se morfond
Seul faudrait-il qu’il règne ? Un silence s’ajoute
A l’approche d’un jour sans fond.
Ma muse ignore l’âme où l’esprit se torture,
Traçant quelques traits paresseux
Je ne vois que mes doigts tapotant l’encolure
Du clavier noir, un rien osseux,
Tout m’épuise en ces faits, je garde le sourire
Quand j’aurai rejoint au final
Le point de non-retour vers l’avant, le moins pire
J’afficherai mon arsenal
Déploierai surement une chaleur humaine,
Je finirai bien tard ce soir
Sous dame lune claire allant vers mon domaine,
Je m’endormirai sans boudoir.
Maria-Dolores