Prose
Conte de ma grand mère " Maravilla ...forme la prose ....
MARAVILLA
Il était une fois dans un pays lointain prés d’une mer une jolie maisonnette, vivait là un père et sa fille.
Le père commerçant attendait des nouvelles d’un de ses bateaux qui devaient arriver sous peu.
Le matin, pour se rendre à la ville afin de se renseigner, il promit à sa fille aussi belle que douce qu’il lui ramènerait la plus jolie chose qu’il trouverait.
Hélas, bateau, hommes et biens avaient sombré, le père était ruiné sans un sous, mais il se souvenait qu’il avait promis un cadeau à sa fille …
Il erra un long moment sur la plage, sans savoir ce qu’il allait faire, puis, en s’approchant de l’eau une petite chose s’était échouée, un petit animal, il le prit et se dit : voilà le cadeau que je vais offrir à ma fille.
La jeune fille adopta non sans remercier son père de ce présent et pris bien soin du petit animal, La petite bête fut baptisée MARAVILLA
Pendant ce temps son père pensant qu’il ne pourrait subvenir à leurs besoins se décida pour épouser en seconde noce une femme aisée, qui elle-même avait une fille, toute deux aussi laides que méchantes, mais de cela le père n’en sut jamais rien. Car peu de temps après il décéda brutalement.
Alors pour la douce et belle jeune fille commença un vrai calvaire.
Dans le même temps : L’animal MARAVILLA prenait de plus en plus de place dans son bocal, la jeune fille qui en prenait soin finit par se décider à lui rendre sa liberté, car de jour en jour elle grossissait.
« Si un jour tu as besoin de moi, lui dit MARAVILLA, vient prés de la mer et par trois fois prononce mon nom : MARAVILLA, MARAVILLA, MARAVILLA, et où que je sois je viendrai. »
C’est ainsi que s’acheva la rencontre de la jolie jeune fille et de MARAVILLA.
A L’aube d’une nouvelle journée ou la belle jeune fille s’attelait aux corvées que sa marâtre lui demandait. Le coursier du roi annonça qu’il recherchait la plus jolie fille du royaume pour son fils afin de l’épouser et qu’un bal aurait lieu, dans les six mois à venir, afin que toutes les jeunes filles puissent se présenter.
Hélas la marâtre jalouse de la beauté de sa belle fille conspua avec sa fille, et décidèrent ensemble de lui arracher les yeux, puis la jetèrent à la rue.
A tâtons, elle erra dans les rues de la ville, ne sachant où elle allait vraiment, quand à force de marcher ses pieds sentirent la froideur humide d’une eau, elle se baissa et huma l’air marin qui dans sa mémoire lui rappela sa vieille amitié, de trois mots elle l’appela :
MARAVILLA, MARAVILLA, MARAVILLA.
Une énorme bête sortie de l’eau en poussant de grands souffles. Frou, frou, frou.
-« Que t’arrive t-il »demanda l’animal
-« Je ne vois plus rien ma belle mère et sa fille m’ont arraché les yeux ».
-« Ne t’inquiète pas, va à l’orée du bois où pousse un figuier, ramasse en les fruits, puis retourne dans la ville et cris, des figues pour des yeux, et quand se sera fait reviens me voir »
La jeune fille fit ce qu’elle lui avait dit, sans au moins se déguiser pour ne pas être reconnu,
A ses premières criées, sa belle mère et sa fille faisant leur course et toutes deux friandes des figues, échangèrent sans malice les yeux qu’elles avaient ôtés à celle-ci.
Retournant voir son ami qui apparu après l’avoir appelé trois fois : MARAVILLA, MARAVILLA, MARAVILLA.
L’animal monstrueux sortit de l’eau puis délicatement pris les yeux les mouilla et comme par magie les posa à l’endroit du visage où ils prenaient place. Sa beauté fut sans pareille et le jour du bal arriva
Elle se présenta et de sa seule beauté rayonnante épousa le fils du roi.
Quand à la monstrueuse MARAVILLA ? Elle coule des jours heureux au plus profonds des abysses.
Nuit poubelle ....Atelier Prose engagée...
Nuit poubelle
Voici que j’ai déménagé depuis peu. Maintenant je travaille proche de mon domicile alors je vais à pieds pour rentrer chez moi. Le soir c’est l’hiver et il fait nuit après vingt heures. Depuis quelques temps des va-et-vient, de personnes inconnues font les poubelles du quartier, des jeunes et vieux. J’en ai vu défilé, ils ne se cachent pas, j’ai tenté de leur parler mais peu ou pas de réponse de leur part. Ils finissent par partir dès que l’on se montre trop proche d’eux…Si bien que je ne sais pas. Qui sont-ils vraiment ?
J’ai observé des personnes jeunes des adolescents avec des adultes et même des personnes plus âgées en couple, vidant les poubelles sur le sol, ce qui fait que les habitants des lieux sont parfois en colère, de trouver leurs ordures par terre …Ce que je peux comprendre mais, personne ne se soucie de « ces nouveaux pauvres »….J’ai tenté quelques approches mais ne sachant si ils pouvaient se montrer dangereux ou pas, j’ai bien tenté de leur parler mais pas ou quasi pas de réponse ils préfèrent m’éviter.
Tout y passe ils vident chaque conteneur avec minutie ; les cartons et les sacs. Ils tentent de trouver quelques objets intéressants à fourvoyer. C’est toujours difficile de voir un tel comportement mais, comment faire autrement. Je le sais certains ne comprennent pas notre langue et pour les autres ils sont si honteux qu’ils s’enfuient. Jeunes et vieux viennent ouvrir nos déchets pour quelques pièces. Je suppose qu’ils revendent ce qu’ils trouvent Vêtements chaussures fils de cuivre ou pas, ferrailles en tout genre…Puis disparaissent bien vite ils sont « nos nouveaux pauvres » du moins je le pense…
Je trouve qu’il est bien triste de ne pouvoir rien faire pour eux. Je ne vois pas comment je peux faire je ne les comprends pas non plus. La barrière de la langue y est pour beaucoup et je ne sais pas d’où ils viennent. Dans l’ignorance totale, il me faudra tenter à nouveau une approche, qui restera sans doute hasardeuse. Tout autour de moi les gens jasent. Je me dis si seulement je savais quoi faire. Au final Ils esquissent un sourire …Et c’est déjà un bonheur, je leur rends un petit sourire. C’est un nouveau fait de société …Tout le monde sait mais personne agit. En fait le problème est connu, c’est dans toute la France on en parle. Et que fait-on ?
J’ai entendu aux informations ce midi que le phénomène se propage partout chez nous. On les appelle : « Les nouveaux pauvres »…Ils font les ordures pour se nourrir même, ils font les fins de marché pour ramasser les légumes invendus et jeter à même le sol. Et les grandes Enseignes pour éviter ce genre de pratique font en sorte que les produits jetés ne puissent pas être consommés en les aspergeant de souffre ou je ne sais. C’est honteux. "L'article de l'hebdomadaire Le Temps, "Ces pauvres qui fouillent les poubelles" a démontré que la pauvreté en Europe n’est pas comparable à celle qui frappe des millions de personnes dans le Tiers-monde. Les pays européens ont aussi un système social qui offre un certain filet de sécurité mais, qu'il était plus difficile d’être pauvre dans un continent riche. On ne fait rien et cela me révolte. Pensons déjà à nos pauvres ici. Ce n’est surement pas plus difficile que ça.
Fin.
Maria-Dolores
À mon cher époux,...Lettre... prose
À mon cher époux,
.Voici pour toi ces quelques mots qui m’arrachent le cœur tellement je suis peinée de te voir dans cette souffrance et de constater que je ne peux rien faire sinon t’épauler dans cette mauvaise passe qui nous tient et retient depuis plus de trois ans après ces opérations et maintenant ces douleurs que les médecins ne parviennent pas à soulager.
.Tu ne peux pas savoir à quel point je souffre d’être démunie et de n’avoir aucune solution à part les traitements qui parfois restent peu efficaces…Je me sens tellement impuissante, comment te dire mon amour, que ta souffrance est mienne et que je ne parviens pas à oublier toutes ces démarches qui ne mènent à rien et je ne peux qu’espérer que demain sera un meilleur jour, dans cette attente qu’il est loin l’instant où tu iras mieux.
.Tu sais que je t’aime, mon amour est sans limite, mais aujourd’hui j’ai eu tellement peur et mon angoisse m’a rattrapée car encore une fois je n’ai rien vu venir, je ne pensais pas que je ne comprendrais rien à ces explications pour t’administrer ce traitement car on découvre maintenant que tu es épileptique comme si cela ne suffisait pas et voilà que je dois rester des plus vigilante afin que tu ne fasses pas une crise voilà pourquoi ce comprimé.
. Après cette journée d’angoisse pour toi, je me rassure comme je peux, je me dis que je serai toujours auprès de toi mais aujourd’hui je m’interroge car je n’ai rien vu venir, tu étais dans le cirage complètement hébété, confus, ayant des hallucinations et même tu ne me reconnaissais plus. L’infirmière a géré tout ça elle a fait le quinze et les pompiers sont arrivés ; ils t’ont emmené très vite je n’ai pas pu partir avec toi car aux urgences ils ne laissent pas les familles attendre avec les patients. C’est pourquoi je suis restée à la maison et puis je ne pouvais pas te suivre même en voiture car je ne peux pour le moment prendre le volant puisque moi-même je souffre de sciatiques.
.Alors il faut que tu saches que j’ai appelé les urgences avec difficultés vu que pour obtenir quelqu’un pour donner des nouvelles rien n'est simple ; il faut patienter qu'une personne puisse répondre ; une infirmière puis un médecin, celui qui s’est occupé de toi à l’arrivée et qui t’a bien pris en charge; tout était prévu, les papiers et la carte vitale mais aux urgences on te connaît depuis quelques mois que tu fais, maison hôpital, maison de repos et encore hôpital …
.Je ne compte plus les fois où j’ai appelé les urgences …C’est le parcours du combattant, à chaque fois personne pour renseigner bien souvent il faut laisser faire les choses et attendre c’est tout c’est comme ça …Quelqu’un a décroché, enfin j’ai pu avoir le médecin qui s’est voulu rassurant et qui m’a tout indiqué pour la suite car il n’y avait aucune raison de te garder plus à l’hôpital puisque tu allais bien et qu’après vérification de ta prise de sang tu pourrais rentrer à la maison mais il m’appellerait pour confirmer, ce qu’il fit et ainsi j’ai attendu que toi, mon cher et tendre, revienne à la maison, encore un peu somnolent mais bien là. .
.J’ai appelé l’infirmière qui m’a donné des consignes par rapport à ton problème de ce jour, je ne te donne aucun traitement ce soir tu auras seulement, si tu as mal, du paracétamol que je viens de te donner puisque tu as ressenti des douleurs dans tes jambes et nous avons convenu d’attendre une bonne heure au cas où tu aurais encore mal, pour te donner quelque chose de plus fort alors la nuit avance et moi je suis épuisée fatiguée moralement et physiquement …
.Je te regarde te reposer, j’écris cette lettre pour toi mon amour pour que tu te souviennes que je suis là et le serai toujours… je t’aime …
Maria-Dolores.
Bonjour ...Lettre ...Prose.
Bonjour ma fille et petite-fille,
Cela fait plus d’un an que je n’ai de tes nouvelles et je me languis d’une nouvelle rencontre, Toi ma fille tu me manques énormément mais avons-nous partagé tant de choses je ne sais plus, j’aimerai tant te voir grandir toi ma petite fille dont je suis privée par bêtises ou ignorance mais je veux que tu saches que je t’aime au plus profond de mon cœur.
Cette lettre est pour toi ma chérie et petite chérie que je ne nommerai pas par pudeur ou respect c’est comme vous voudrez mais mon âme est en peine de ne pouvoir vous approchez, j’ai dit bien des choses ou fait bien des choses mais je ne suis pas voyante que me reproches-tu toi ma fille ?
Au final ma maladie m’a éloigné de toi et de tant de projets que j’avais pour nous et pour elle ta fille que je ne peux revoir et pour cause tu me prives d’une joie auxquelles seules les larmes répondent à cette absence. Il me reste l’espoir qu’un jour ma petite daigne m’approcher afin de connaître cette grand-mère qui d’un poème que j’ai écrit pour elle, et qui jamais ne s’effacera de ma mémoire…
Ma toute petite grand-mère ne cesse de t’aimer et quoi que tu fasses je resterai là pour t’attendre à jamais tu connais mon adresse pour toi la porte est ouverte je t’aime et t’aimerai toujours…
Quand à toi ma fille j’espère que le temps saura te donner la rançon de ta gloire d’un juste prix…
Je vous aime tendrement maman et mamie vous embrasse…
Maria-Dolores maman et mamie.
Fin de vie...Prose
Fin de vie
Je pensais écrire une poésie dans les règles de l’art mais je réalise que d’écrire de la prose me permettait d’en dire d’avantage.
Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve et tant mieux je ne veux pas le connaître, avoir peur ne me garantit de rien la vie est ce qu’elle est et la mort en fait partie. Pour ceux qui me connaissent et savent mon métier ils vous diront que ce métier est un sacerdoce pour moi c’est un métier où j’avance avec de l’expérience nul doute que je l’ai accumulée depuis trente-quatre ans que je travaille à peu près car j’ai pris le temps aussi d’avoir une vie un époux et des enfants …quatre beaux enfants que j’adore comme pour tous ceux que la vie en a fait le don…
Pourtant j’aimerai vous parler de la fin de vie ou le fait d’accompagner une personne vers sa fin de vie et que l’on nomme soins palliatifs mais derrière ce nom c’est un être vivant avec son histoire pour peu qu’il en est une à raconter et puis il arrive que la mort vous fauche aussi sans rien dire parfois de très jeunes enfants malades ou des jeunes gens en pleine santé dans un accident et là on ne peut rien faire que de constater qu’ils avaient le temps de vivre, je dirai que tous et chacun avons un destin que nul ne le sait à l’avance et le savoir ne met pas un terme à la vie on doit la poursuivre pour ceux qui sont près de nous mais, il arrive que parfois l’on se sente seul au monde et que la douleur que l’on ressent ne vous quittera jamais.
Tout le monde pense à ce que sera peut-être sa fin mais nul ne veut voir aussi loin elle viendra toujours assez tôt cette faucheuse…
Dans ma tête je tourne et retourne inlassablement les faits de l’accident de voiture de ces jeunes gens et je suis impuissante tout autant lorsque j’accompagne en soins palliatifs alors il est bon de leur tenir la main car en définitive la plupart de ces patients ne sont pas tout seul quelqu’un sera toujours rentré dans la chambre juste pour voir si tout va et que la famille est présente bien que parfois il sera seul avec un soignant qui constatera la fin.
Mais pour qui cette perte est-elle douloureuse ? Je dirais pour ceux qui restent ….
Je vais tourner la page peut-être pas maintenant tout de suite mais un jour, lorsque la mort vous touche celle-ci est souvent injuste mais personne n’est à l’abri devant cette majesté immuable du cycle de la vie quand elle est cohérente alors je dirais que ces vielles personnes qui partent ont fini leur route.
Le destin de chacun tient un rythme et une concordance, souvent la médecine fait des miracles et permet de donner du temps pour dire tout simplement adieu à l’être cher quand c’est possible…et parfois une personne s’endort dans son sommeil pour ne plus se réveiller cela arrive aussi. J’aimerai tout arrêter maintenant rester suspendu au temps ne plus rien ressentir ni pour les uns ni pour les autres mais il y a tout cet amour en partage qui résistera à tous ces instants qui passent et qui vous grandissent. L’amour de l’autre il ne faut pas l’oublier quand tout disparaît il ne reste plus que lui. Pour ceux qui soignent on dit souvent que l’on a de la compassion ou de l’empathie mais il n’en faut pas trop, l’on doit mettre une barrière pour pouvoir poursuivre nos missions auprès des gens mais comment éviter de se comparer à l’autre quand cette personne est de votre âge ?
Voilà pourquoi tous ces sentiments qui se mélangent il faut faire un tri on devrait pouvoir mais nous ne sommes pas des machines ou des ordinateurs avec un programme nous fonctionnons nous soignants par respect empathie compassion et pour finir par amour …Celui de notre métier aussi.
Je devrais me sentir grandie par tant d’expérience mais, je me sens souvent plus humble face au courage et à la détermination des autres lorsque cela arrive…
je finis là je ne sais si tout est clair pour vous et si vous m’avez comprise tout s’emmêle dans ma tête mais la peur n’évite pas le danger alors je me rassure car je ne suis à l’abri de rien comme je viens de l’écrire…
Maria-Dolores