POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Dans le froid de l’hiver.

Le poète a laissé dans le froid son manteau

Pour choyer dans la nuit le plus humble des hères

Qui fut-il ce quêteur dans l’ombre de ses frères ?

Un mendiant heureux d’être sous un liteau.

Attendre sous la lune un regard au berceau

Quand le vent les pénètre, ils sont bien solitaires.

Le poète a laissé dans le froid son manteau

Pour choyer dans la nuit le plus humble des hères.

De leur âme infinie en lieu des éphémères,

Noël creuse l’espoir au-devant d’un ruisseau,

Ils cherchent dans la neige un repas de nouveau

Jamais nul ne se plaint de leurs sorts mortifères,

Le poète a laissé dans le froid son manteau.

Maria-Dolores

Mille épreuves

Je garde au fond de moi mille épreuves sensibles

Mon émoi reste autant un aveu dans ton cœur

Et je perds la raison chaque fois dans un pleur

Je revois nos désirs, tous les jours, impassibles.

Quand la nuit vient troubler nos parfums invisibles

Tu ne me sembles pas retrouver le bonheur

Je garde au fond de moi mille épreuves sensibles

Mon émoi reste autant un aveu dans ton cœur

J’aimerais ne penser que les sorts prévisibles

Ont croisé notre enfer oubliant la rancœur

Je ne veux plus sentir ta souffrance en horreur.

Nos pas suivent l’instant de nos âmes paisibles,

Je garde au fond de moi mille épreuves sensibles.

Maria-Dolores

Belle mignonne

Où vas-tu dans la nuit ô ma belle mignonne

Quand ta lampe illumine un visage peiné ?

Car tes doux yeux d’enfant voient mon cœur enchaîné

Et le monde fustige un espoir qui rayonne.

Pour charmer une muse au soir qui papillonne

Je deviens ce poète à l’attrait spontané

Où vas-tu dans la nuit ô ma belle mignonne

Quand ta lampe illumine un visage peiné ?

J’aperçois sous la lune un éclair qui sillonne

Sous la voûte céleste en l’hiver déchaîné.

Le froid qui vient briser ce désir materné

Couvrant l’ombre du temps or l’esprit carillonne

Où vas-tu dans la nuit ô ma belle mignonne ?

Maria-Dolores

Au regard de mon âme

Je te sens amoureux au regard de mon âme

La lune te dérobe à mon cœur de satin

Je vois dans l’infini dans tes yeux ce destin

Et toujours j’aimerai la chaleur de ta flamme.

Dans la vague océane, on plonge sous la lame

Lorsque le ciel rougeoie en ce joyeux festin

Je te sens amoureux au regard de mon âme

La lune te dérobe à mon cœur de satin.

Mon amour, je te veux dans la nuit d’aucun drame

Parcourir au soleil l’espoir en ce matin

Que convoite en silence un élan trop hautain

On dessine la vie au parcours d’une trame

Je te sens amoureux au regard de mon âme.

Maria-Dolores

Image de Damien Barboni

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Mes chers amis

Je suis restée un mois sans vous mes chers amis,

Il me fallait attendre en passant la journée

À tenter de vous lire en fin de ma tournée

Comment je peux tenir à tous ces compromis.

Fuyant parfois le soir quand ils sont endormis

Quand tout au long du jour j'étais, las et cantonnée

Je suis restée un mois sans vous mes chers amis

Il me fallait attendre en passant la journée.

Maintenant me voilà, vous retrouvant soumis

En ma belle parole en âme combinée

On dit qu’un cœur fait fit d’une peur raisonnée

Une larme a coulé le soir où j’ai transmis,

Je suis restée un mois sans vous mes chers amis.

Maria-Dolores