POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Couronne de sonnets

 

 

Couronne de Sonnets Français ...Lointaine femme.

 



peinture de Catherine Valette

 

 

 

 

 

 

Sonnet 1 : Lointaine femme.

 



Femme lointaine, dis : qu’a-t-on de commun ?
Sinon un regard qui s’inscrit sur un âge,
Un cœur bien aimant d’où se penche un visage,
Un ru de douleurs émergeant d’un chemin !

Tu n’as pour éther que ce sourire humain.
L’avenir incertain vivant d’un présage
Dont les mots font fi, comme sur une image
De l’espoir tiré d’une paume de main.

Offrant ton parfum sur une odeur de terre
La force à ton âme où se tenant altière
L’être en la vie aspire à seul recevoir.

Si ce qui nous sépare est une croyance
Tel murmure naissant je ne veux plus voir
Un rêve, un espoir où vit la différence.



 

Sonnet 2: un rêve, un espoir


Un rêve, un espoir où vit la différence !
Ravivant la rumeur qui souffle à ton cœur
Sur une angoisse amère armant une peur
Soumet avec le temps l’ire en ton enfance

Et se mêlent les jours, l’histoire en présence
Qui nourrit d’avantage un trop grand malheur
Las, tu vis écorché pour seule rancœur
Moi-même, je ressens en la décadence.

J’offre si peu, le rêve est pâle reflet,
Sur berge le roulis lissant un galet
Même l’océan refuse la distance,

Le traverser nombreux l’ont fait par espoir
En terre d’accueil libre de recevoir
Un seul avenir pour toi : l’indépendance !

 

Sonnet 3 : L’avenir



Un seul avenir pour toi : l’indépendance !
Qui proclame ces lois sur la liberté
Source immense qui fait la grande fierté
De tout peuple vif prônant l’adhérence ;

Laisse-t-on souffrir ? Faire l’intolérance !
À l’étroit esprit n’émeut la charité,
Dieu pour qui veut n’écoute un âne bâté !
Aspire dans mon âme à toute espérance.

S’épuise la haine où tu laisses tes cris
Dont je te sens veiller au sable j’écris
L’ivresse des mots s’emplira comme amphore

Tu mets la vie en nous sur ce lendemain
Car sourit du haut l’horizon d’une aurore
Libre dans un monde où tu suis ton chemin.


 

Sonnet 4 : Libre

Libre dans un monde où tu suis ton chemin
Sûr, destiné, cueillant une aurore rose ;
Telle femme née en passion éclose,
Tu songes, réveillée en soleil carmin.

Car plongeant dans ce sang pour tenir la main
Tu n’es que faible mur d’un rempart, seule ose ;
Et ton chant de victoire hurle au cœur, se pose
Et prie en liberté sur parfum jasmin.

Assumant une rime et prenant la plume,
Sur mon âme s’épanche un bref mot, résume
Et ronge l’espoir écrit sur parchemin

Qu’éparpille un rien comme aux rocs une écume
Il me faudra lire et que l'esprit s'allume !
Ton jour se réfléchit sur un lendemain.


 

Sonnet 5 : Jour

Ton jour se réfléchit sur un lendemain
Où fleurit à jamais ta délicatesse !
La passion murmure au cœur en détresse,
Et j’ai suivi ton cours à couleur jasmin

Proche de l’univers, tendons-nous la main !
À ce rêve invaincu faisons la promesse,
Où chacun saura vivre éternelle ivresse ;
Sur l’amour échangé, restons plus humain !

Je tente par l’écrit une lettre au gré
Je ne peux pas omettre à mon seul regret
Quel que soit le temps, en toute circonstance.

Ma muse dépeint le gouffre pour revers
J’en oublie en mon Cygne où seront les vers ?
Car tes mots n’ont pas la même contenance.


 

Sonnet 6 : Tes mots



Car tes mots n’ont pas la même contenance ;
Quand ma plume est trempée à mes yeux, d’autant
L’encre de mon cœur sur ton âme s’étend
Qu’elle se veut fière et mûrit ta prestance.

En plus mauvais sort, en toute circonstance,
Puiser l’amour serein et du sang ôtant
La misère du monde au chant excitant
Offrir un destin, l'espoir en renaissance...

À mon esprit surgit ta mine à l’ampleur
Du délicat sourire, anime un bonheur
Éblouissant mes jours en toute puissance.

L’étendue invitant sur ton univers
Où je comprends très peu pourquoi ce revers ?
Dehors, tu survis dans ta seule ignorance.


 

Sonnet 7 : Tu survis



Dehors, tu survis dans ta seule ignorance.
Je pose pour tout rêve une ode en ton cœur
Et cet espoir de jours meilleurs pour bonheur
Comme un chant te murmure au vent l’espérance

Pourtant rien ne t’oppose et sans résistance
Le silence est ce noir couloir de rancœur
Et sur ton cri s’entend la plainte d’un pleur
Que lui demandes-tu ? Femme : Une vengeance !

La mer est le refuge où puisant les mots
Une sirène vient susurrer d’échos
Écume du remous, va, vient et m’effleure.

La nuit j’écris pour toi sur un seul refrain
Il te faudra pourtant que songeant dans l’heure
Avoir le choix entre narcisse et jasmin !


 

Sonnet 8 : choix.



Avoir le choix entre narcisse et jasmin !
Et la voix cristalline es-tu telle reine ?
Laissant, en soif couler le miel, plus sereine ;
Voir au ciel ton rire à l’horizon carmin.

L’éther est sur l’aurore où luit un chemin
Et sur une promesse en même oxygène
Que respire ton cœur à l’heure azuréenne
Tes yeux sont le miroir sur un lendemain.

À ce futur destin naîtra l’espérance
Et nous demeurerons unique fragrance
Souvenir oublié sur notre chagrin

Nous garderons au corps un peu cette écorce
Emprisonnant la joie au cœur d’un écrin
Ailleurs, je ne sais ce qu’anime ta force !


 

Sonnet 9 : La force

 


Ailleurs, je ne sais ce qu’anime ta force ;
Je n’ai pas seulement rêvé l’univers,
Tu le fais chaque jour pour moi ; sans mes vers,
Personne ne te voit, dessous ton écorce.

Un combat qui m’épuise est comme une entorse
Mon regard que je pose aux jours ; ses envers
M’éclairant dans mon for sont quelques hivers !
Toi le soleil, tu vis ; demain te renforce.

Chaque jour illumine ; un sourire naît
Le tien, lié si loin, n’est pas un reflet.
Ton visage rayonne en bombé de torse.

Je ne vis pas comme et j’ai ces rêves bleus
Qui me font découvrir ce monde sableux.
Ici trop souvent nous parlons de divorce.


 

Sonnet 10 : Habitudes

 



Ici, trop souvent, nous parlons de divorce.
Je m’étends et ce rêve est dans tes doux yeux,
Ce regard sur ton air, je perçois joyeux,
Et dans ton âme libre enlevant l’écorce.

Chaque jour, ce labeur du ciel que j’amorce
A trimer chaque jour, comme galérien
Et dont mon rêve envie un art quotidien,
L’or coule sur ton île et rien ne te force.

Mon île est bien trop grande et chacun se perd,
Personne ne se reconnait sous couvert
Oubliant si souvent un bonjour tout juste.

Un conflit nous émeut sans plus de terreur
L’habitude nous rit au regard vétuste,
La loi bafouée ouvre au cœur la douleur !

 

 

 

Sonnet 11 ; Douleur

 

La loi bafouée ouvre au cœur la douleur.

J’aime voir plus clair le temps comme une image

Ne laissant pas le jour sur son seul rivage,

Mais presse le pas ; l’esprit luit sans brûleur.

 

Il ne faut pas verser sur une couleur.

Comme crayonner sur le bord du visage,

Un rêve illumine un beau regard si sage !

Il est tant d’éveiller sans nulle rumeur.

 

Et l’instinct survit et ce même aux amies

Que nul ne déroute ;  toutes académies.

Suis-je seule à penser à nous ressembler ?

 

Ainsi personne ne sait mais chacun sème !

Ne peut-on croire aussi qu’il te faut trembler ?

Tout tente nos désirs, pique nos « je t’aime ».

 

 

 

 

 

 

Sonnet 12 : Pouvoir.

 



Tout tente nos désirs, pique nos « je t’aime ».
Éblouissant un rêve et de sa lueur
L’ange sourit la nuit puis pense en semeur
Qu’il n’est pas cette image ; une âme rend blême,

Ne nourrit pas ce conte osant l’onde même
Affermir tout principe, offre un hymne fleur,
Rougit l’âme à ce doute et n’y laisse un pleur
Qu’il me faut supplier, déposant en crème.

J’ai tant soufflé la flamme et reste aux esprits
L’ange puissant est ouvert à l’incomprise
il me faut fuir et toi tu restes surprise

Ai-je tant donné que je ne sais si j’aime ?
Je suis convaincue et sûre je prescris ! *
Époux et fils cueillent le plaisir qu’on sème.


 

Sonnet 13 : cueillir

 



Époux et fils cueillent le plaisir qu’on sème.
Il se peut contourner comme cette tour,
Prisonnier, nul amour n’est d’aucun séjour
Se partage aussi la douleur en « je t’aime »

En ce doux cupidon décoche pour flemme
Il ne se presse pas d’un trait du contour
Dessine l’icône offrant sur un bonjour
Le souvenir précis qui me revient même,

A la lueur se fond dans le sombre éther
Ne vient que pour ternir à tout notre enfer
Elle navigue fort d’un ton qui rougeoie

Elle a tant donné que survit la douleur
Et se multiplie en rire toute joie
Nos mains, du labeur, ont la même couleur.


 

Sonnet 14 : Lointaine

 



Nos mains, du labeur, ont la même couleur.
Es-tu calme sourire et que l’on escorte ?
Je veux te croire, ô reine, et que tout nous porte ;
L’espoir silencieux heurte sa douleur.

Es-tu seule à penser que vit la rancœur ?
Je la ressens ; ainsi telle île l’exporte
Mais ne tient pour rigueur que je ne l’exhorte,
N’ouvrant d’aucune larme ivresse du cœur.

Nul ne porte en miroir son unique tombe !
Je ne laisserai pas pour même une bombe
Et retient dans l’esprit, qu’il reste serein.

Nous sommes d'une image et tant différentes
Nos âmes témoignant de mêmes attentes
Femme lointaine, dis : qu’a-t-on de commun ?


Sonnet maître : Femmes

Femme lointaine, dis : qu’a-t-on de commun ?
Un rêve, un espoir où vit la différence !
Un seul avenir pour toi : l’indépendance ;
Libre dans un monde où tu suis ton chemin.

Ton jour se réfléchit sur un lendemain
Car tes mots n’ont pas la même contenance.
Dehors, tu survis dans ta seule ignorance :
Avoir le choix entre narcisse et jasmin !

Ailleurs, je ne sais ce qu’anime ta force ;
Ici, trop souvent, nous parlons de divorce.
La loi bafouée ouvre au cœur la douleur !

Tout tente nos désirs, pique nos « je t’aime ».
Époux et fils cueillent le plaisir qu’on sème.
Nos mains, du labeur, ont la même couleur.

 

 

Maria-Dolores


10/10/2011
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