POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Aubade

Elle écoute le vent à l’aube matinale

Espérant tous les jours rencontrer un regard

Qui la ferait trembler en voile de caresse

Illuminant le ciel aux couleurs du soleil.

Elle attend sagement une note finale

L’archet du violon vient jouer sans retard

Une danse nouvelle exprimant la tendresse

Et la nuit vient charmer le cours de son sommeil.

Elle inspire un désir au souffle d’excellence

En rêvant chaque soir de ce bel avenir

Qui viendrait récolter l’âme à la dérobade.

Elle vit sans attrait son destin en silence

Dévoilant quelquefois dans ce doux souvenir

L’archange du bonheur lui chantant une aubade.

Maria-Dolores

J’ai laissé mon amour

L’orchestre ce matin a fait son récital

Sous le ciel lumineux lorsque chantent les anges

À l’aube d’un dessein où s’écoule l’ennui

La saison a pour l’heure un parfum de romance.

Il me semble écouter d’un désir capital

Le souffle de ton cœur percevant les louanges

Quand le jour disparaît dans l’espoir d’une nuit

Où l’ivresse bonheur nous charme en résonance.

Sous le pas de tes mots qui s’étire en tes vers

Je ne sais si je peux oublier la déprime ;

Toi, poète, tu peux rassurer ce doux pleur.

Mon émoi qui vacille en ce bel univers

Dont témoigne l’instant dans l’écrit d’une rime,

J’ai laissé mon amour exposer son ampleur.

Maria-Dolores

Vers mon bel horizon !

J’ai gardé dans mon cœur la grandeur du silence,

Qui rejette d’un pleur l’invisible tourment

Me faut-il dans l’ennui révéler sa détresse ?

Qui dans l’heure avait fui ce défi sans honneur.

Je pose sous ma plume en ces vers l’excellence

Dévoilant sans détour sous le ciel mon amant

Où la trame se joue et se perd la caresse,

On se prend à rêver d’un moment de bonheur.

Je perds pied chaque nuit, or l’astre révolu

Vient troubler dans l’hiver le flou d’une chimère,

Du secret qui s’impose à perdre la raison.

Mon aimé ne sait pas sous mon pas résolu,

Ce destin indomptable au parfum éphémère

Que berce le printemps vers mon bel horizon.

Maria-Dolores

Au fil de l’eau

Lorsque tout me désole en ce monde incertain,

Je me noie en ces vers qui viennent sans adresse

Afin de me troubler dans ce vide amoureux,

Que songe dans l’émoi mon âme en ce silence.

J’expose chaque jour, ce rêve trop hautain

Dont la nuit décompose au ru de son ivresse.

Il est temps de charmer l’univers langoureux

Sous les pas soulevant l’esprit d’une présence.

Je connais le chemin fuyant mon horizon,

Unique souvenir de ma vie éphémère,

Seule je resterai dans ce sombre tombeau.

La fièvre qui me porte à ce vent sans raison

Demeure une parole, où danse une chimère

Je ne regrette pas une onde au fil de l’eau.

Maria-Dolores

La raison…

Dans ce monde, on s’épuise à travailler sans bruit,

Et chacun se souvient que le rêve bascule

Dans l’effort d’un aveu révélant son bon cœur

Qui se laisse troubler au vol d’une colombe.

La sève de ces corps dont on cueille le fruit

Fait naître chaque soir l’éclat du crépuscule,

Au parfum qui dévoile un peu de ce labeur

Quand l’espoir nous retient aux abords d’une tombe.

J’ai souhaité dormir dans le creux de tes bras

En gardant le courage en ta main la caresse

De sourire à la vie en la belle oraison.

Que n’as-tu retrouvé le désir dans ces draps ?

Blessant dans la noirceur un peu de ma tendresse.

Je ne sais si je peux oublier la raison !

Maria-Dolores