POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Prière

Un exploit se dessine au monde aventureux

Le poète a rêvé d’un amour sulfureux,

Entre belle chimère et fascinant génie

Que soulève un regard pour la tendre Eugénie !

Dévoilant cet élan sous ce bel univers

Comme ce doux rêveur écrivant quelques vers.

Le destin a charmé la voix dans le silence

Que projette sous Nyx la lune d’excellence

Implorant chaque jour tous les désirs du cœur

Afin de capturer le durable bonheur.

On gardera toujours ce chemin dans la vie

Animant pour autant cet assaut comme envie,

Nul ne peut oublier dans vos yeux ce plaisir

Quand on sait que l’espoir se vit tout à loisir,

On veille en liberté dans le creux de son âme

Égalant son sourire à l’éclat d’une flamme.

On observe sans bruit ce sentier fabuleux

Que nous donne l’émoi dans ce fond nébuleux.

Mais l’aède dépeint tous les maux d’une plume

Abrégeant chaque fois dans le flux d’une écume,

Le besoin de trouver un recours dans le ciel

Car un ange apaisé juge l’essentiel,

L’ombre de ses ardeurs sait charmer la lumière,

L’harmonie ondoyant au vol d’une prière.

Maria-Dolores

Chef-d’œuvre 

C’est le souffle du vent que chagrine l’esprit

Étouffant le silence en l’ivresse d’un cri

Il emporte le soir sous la lune l’envie

Aux couleurs d’une rose illuminant la vie

Qui vient troubler l’émoi dans son antre le soir

Et domine sous Nyx l’effroi de son espoir.

Elle sait le parfum que régit toute estime

Révélant au destin la lueur trop intime

Qu’il faut garder en soi les plaisirs de l’amour

Et charger l’avenir d’un regard sans détour,

Elle exprime le jour la force de ce rêve

Dont on connaît l’enfer sans aucune autre trêve,

Puis on porte à jamais dans le creux de son cœur

La chance de vouloir parsemer le bonheur.

On ne laisse donc plus espérer d’aventure

Un sentiment de doute aux voix de créature,

Car leur âme s’épanche en éclat de douceur

Éveillant un bouquet sous l’astre envahisseur,

Les rayons de soleil viennent baigner la terre

Profitant d’une paix dont on vit le mystère.

Je veux croire au projet de guérir mon aimé

Dans son corps douloureux une graine a germé

Je connais le chemin qui mène à cette épreuve

Et souhaite à jamais vous livrer tout chef-d’œuvre.

Maria-Dolores

L’éveil

Elle aime au bout des doigts caresser son visage

Dont le fard est aussi beau que le paysage

Le parfum d’une aurore est un rêve d’enfant

Qui renvoie à l’étrange un monde triomphant.

Elle sent chaque jour la douceur d’une larme

Qui perle sur la joue et l'onde la désarme

Puis pose sur ses cils un peu plus de rimmel

Car elle goûte à l'extrait de ce bel hydromel.

Sous son chapeau de paille, on la sait étrangère

Et charme de sa voix une âme messagère.

Elle veille souvent du regard le matin

Sur un prince charmant oubliant son destin.

Elle anime les cœurs d’un paisible sourire

Ne sachant plus pourquoi son humeur tant l’inspire

Dans le ciel parcourant ce délice printemps

Lorsque la rose éclot vient parer les instants

D’une vague légère à ce songe éphémère

Brisant dans la rumeur cette tendre chimère.

Elle insuffle sous Nyx un espoir dans le vent

Quand la lune vermeille agonise au levant

Pour laisser au bonheur tout ce besoin d’espace

Que câline une main éclairant toute audace

Sous l’aube matinale aux rayons du soleil

Qui gardent jusqu’au soir dans un souffle l’éveil.

Maria-Dolores

Mélodieuse délivrance

La musique résonne en ton cœur mon amour,

Je la sens le matin dans l’ivresse détour

Qui vient bercer sans peur l’âme dans le silence

Et calmer mon émoi sur un ton d’excellence.

La guitare est muette, aujourd’hui son déclin

Éveille au fond de moi ce désir cristallin,

Lorsque meut sous tes doigts la belle mélodie

Je ne vois plus chez toi la vile maladie.

Moi, poète, j’écris sur le vélin les mots

Et la rime palpite à l’envol des échos

Tu perçois désormais dans ma main cette ivresse

Le brasier consumant l’ombre sous la caresse.

L’assurance parcourt l’étoile du destin

Qui dépose sur toi le reflet du matin

Quand une rose éclot sous la voûte éphémère

Et délaisse sans fin la soif d’une chimère.

Maintenant, qu’il fait jour, je n’entends que ta voix

Qui me donne l’espoir sous ton air si grivois

Le bonheur coule à flots dans le creux de mon âme

En offrant ce concert que courtise une gamme.

La romance renaît chaque fois en senteur

D’un gracieux bouquet que parfume l’auteur

Plus jamais tu ne sens l’effroyable souffrance

Quand le chant se dessine en douce délivrance.

Maria-Dolores

Avons-nous l’oreille ?

Dans le creux d’une oreille, on écoute en silence

La douceur d’une voix dévoilant l’excellence

Quand d’une poésie, on ressent le tourment

Que délivre l’émoi sans aucun jugement.

J’ai cueilli sur tes mots ce souhait invincible

Entendu chaque soir d’un astre inaccessible

Captivant nos désirs qui traversent les cieux.

Elle ouïe un éveil dans le bleu de tes yeux,

Savez-vous que l’ennui vient nourrir la pensée

Quand s’éloigne le temps dégrisant l’insensée ?

On perçoit dans le vent le parfum d’une nuit

Que caresse la main sur un être séduit,

En délaissant les soirs, une affreuse misère

Brisant tous les secrets en faveur éphémère,

On n’entend plus la voix qui brise pour toujours

Les esprits désœuvrés dans l’espoir des amours ;

Lorsqu’on fuit vainement cette grande folie

Où les cœurs ont cédé dans la mélancolie,

Chacun veut dévoiler l’avant-goût du printemps

Qui présente au matin des aveux envoûtants,

Car rien ne vient charmer du plaisir une oreille

Quand on creuse une tombe et que la lune veille,

Nul n’a plus d’importance à la faible lueur

Imposant à l’esgourde un écho de stupeur.

Maria-Dolores