quatrain glossé en sonnet forme nouvelle de Vénusia.
La chevelure...De Charles Baudelaire ...Forme la Glose...Quintil
Image de Damien Barboni
« La chevelure de Charles Baudelaire »
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
Tiré de « Les Fleurs du mal » ( 1821-1867)
La chevelure de Charles Baudelaire
Chevelure...
La divine déesse au regard si magique
Qui nous charme le soir d'une étoile esthétique
Souffle au gré de la vie un regain de désir
Noyant sous la mousson un désert à rosir
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Érato que l'on blâme est l'esprit qui sans fin
Réclame du labeur pour calmer d'une faim,
La rime d'un poème éphémère pensée,
Poursuivant tant et bien de folie insensée ;
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Quand je touche l'espoir de ce monde éclectique,
Et que Dame nature à l'air bien pathétique
Porte a l'art des odeurs il te faut tant choisir
Lorsque vient la saison qui s'égrène à loisir
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Tout renaît à sa source en rumeur poétique
Elle chante la nuit d'un silence mythique
Où la muse infinie oubliant chaque pleur
Laisse loin derrière elle un écrit de valeur ;
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Tout comme une oraison à ce cher séraphin,
Qui jette au violon un sort à l'aigrefin
Sous l'écho de tes mots que rejoint ce mirage
Quand une vérité farde ton doux visage
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum,
Maria-dolores
A Charles Baudelaire ...Forme la glose...
Sonnet....Correspondances de Charles-baudelaire
« Les fleurs du mal »
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Deuxième quatrain qui à ma préférence...
Correspondances de Charles Baudelaire
A Charles. B
À l'automne les chants en prière se fondent
Dans un éclat vermeil des bois et des forêts
Et l'univers flamboie aux arômes discrets
Comme de longs échos qui de loin se confondent ;
Suivant, le temps renvoie au silence l'été
Car s'endort la saison et le soleil décline
Sa course dans le ciel fuit l'aisance câline
Dans une ténébreuse et profonde unité ;
C'est au soir que jaillit toute la vérité
Érato se confie au poète fébrile
En ses mots parsemés dans l'ombre puérile
Vaste comme la nuit et comme la clarté ;
On entend tous les jours les louanges qui sondent,
Les esprits indécis au décor teint d'espoir ;
Car le monde respire un bouquet d'encensoir,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent...
Maria-Dolores
Souvenirs...Forme le quatrain glossé en sonnet de Vénusia.
Souvenirs
Souvenirs, souvenirs d'un temps assez lointain
Dont les siècles filant ne peuvent en poussière
Réduire la clarté car c'est de leur lumière
Que le miroir de l'avenir détient son tain.
Sur les vers de Flormed…
Lorsque je réfléchis souvent à ce destin,
Le silence me suit sous la voûte céleste,
Affligeant un soupir sur une âme funeste,
Souvenirs, souvenirs d’un temps assez lointain.
Ils ne suivent jamais le lit d’une rivière,
Ils débordent parfois emportant d’une crue
Le cœur et cet instinct. Nul ne se noie ou rue,
Dont les siècles filant ne peuvent en poussière
Emporter sous sa coupe un des plus grands bonheurs,
Sous l’étoile écarlate enchanter les senteurs
Réduire la clarté car c’est de leur lumière
Que naîtra son sourire à l’instant incertain,
Dévoilant au reflet une simple prière,
Que le miroir de l'avenir détient son tain.
Maria-Dolores