POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Enchanteur

J’ai bâti bien des murs autour de ma maison

Dans mon cœur, traversé la terrible souffrance.

Soulevé, tant de monts où vibre l’oraison

Lorsque vient osciller au fond une espérance.

Il écrit des mots vains sur un pli saugrenu

Gardant au fond de lui la candeur de l’ivresse

Il ne sait pas le nom il attend, ingénu

Sans parole donnée à sa large tristesse.

Je n’ai pas de discours pour calmer la saison

Quand un orage gronde au-dessus d’une errance

Nul ne peut pas connaître au sort une raison

De partager l’espoir au ru d’intempérance.

Il couronne l’esprit d’un rite parvenu

Aux portes de l’Éden que grave une caresse

Sous une main experte à son doigt retenu

Un anneau d’améthyste en l’onde enchanteresse.

Maria-Dolores 

Parfum d’une rose...

Il est de chaque instant l’esprit dans le silence

Et l’âme vient raisonne au son d’un doux désir

Savez-vous comme moi l’ombre d’une espérance ?

Quand se dessine autour un souffle de plaisir.

J’ai tracé bien des mots pour oublier l’envie

D’une parole aigrie au chaos orageux

Où l’on plonge la plume Oh ! sombre poésie

J’ai laissé l’univers au repli de mes yeux.

J’ai sombré bien des fois dans une violence

Où votre âme l’ignore et ne peux rien offrir

Que le vent d’une larme irréelle élégance

Dont parsème le cœur sans pouvoir dépérir.

Or connaître une histoire où l’amour vous convie

Pour répandre l’essence en son grain fort joyeux

Car le monde aimerait traverser une vie

Aux parfums d’une rose en costumes soyeux….

Maria-Dolores

Un mot...Publique !!

Elle avait réfléchi, dès l’aube matinale

Refusant de revivre à nouveau son attrait

Il lui fallait comprendre une odeur l’attirait

Un parfum embaumant la chambrée en finale

Elle oublierait un temps le son de la musique

Et le chant perturbé par l’étrange pipeau

Devait-elle ignorer la couleur de sa peau ?

Savait-il le pouvoir de l’artiste atypique ?

En fait elle parcourt sa lecture infernale

Regrettant le miracle où nul ne la verrait !

Elle abritait l’azur car son cœur l’éclairait

Et refusait d’autant le rite bacchanale

À ce jour je le sais je deviens amnésique

Tout esprit ne peut plus se garder de l’écho

Quelquefois il vaut mieux se souvenir d’un mot

Et d’avoir un destin dans l’univers Publique…!

Maria-Dolores

S’épargner…!

Elle aimerait revoir l’océan et son rire

Écouter nonchalant la force du torrent

Espérer retrouver l’avenir opérant

Se promettre à jamais l’amour pour tout empire.

Il est humble de croire au geste avant-coureur.

Car l’élan de votre âme ouvrira d’autres portes

L’élégance d’un être aura toutes cohortes

Et mettra le silence a coté de sa peur.

S’il est doux de penser que d’un signe il soupire

Aurait-il oublié ce chemin tolérant ?

Où l’étoile du sud le conduit préférant

Le sable du désert ou la houle bien pire.

Elle aurait tant gardé le secret de son cœur

Ne sachant plus rêver dès lors les feuilles mortes

D'une fin de saison, éveillant les cloportes

En ce jour, il est clair d’épargner sa rancœur.

Maria-Dolores

S’il me reste l’espoir…!

Avez-vous ,dans la nuit, écouté le silence

Sur les marches, trouvé l’appel de notre amour

Vu chanter sous le ciel un gentil troubadour

Espérant révéler d’un aveu l’excellence.

Je n’ai pas ressenti les fleurs du reposoir

Et le jardin trop vaste a délivré la femme

Ne laissant point l’enfer qualifié de ce drame

Sur l’océan des vers consommés au comptoir.

Il naquit dans la brume autour de l’insolence

Cet élan dans le soir unissant tout autour

Ce rien de souvenir qui brisa le glamour

Auriez-vous oublié les mots par ignorance ?

Nulle once dans nos cœurs d’une date butoir

D’un souhait retrouvé toute paix dans notre âme

J’aimerais dans vos bras dévoiler cette flamme

Et prier tant et tant, s’il me reste l’espoir.

Maria-Dolores