L'aïeul... poème néo-classique de Roger Massé
L’aïeul
Sur le trottoir il marche seul
Il avance à pas hésitants
Il s'accroche à la vie l'aïeul
Malgré les ravages du temps
Il va le masque sillonné
Tout décati tout vulnérable
Tandis qu'à l'horloge obstinée
L'aiguille tourne inexorable
Il entretient dans ses prunelles
Encore une petite flamme
D'une candeur originelle
Depuis le tréfonds de son âme
Il puise au bout de ses ressources
Puis il s'acharne tremblotant
Mais elle s'éloigne la source
Elle se voile à chaque instant
Oh! Qu’il est triste de vieillir
Malgré l'envie sur la distance
Quand le suc ne peut l'envahir
Le fruit perd de sa consistance
Il n'est pourtant pas loin le temps
Où tout gorgé de bonne sève
L'arbre se dressait palpitant
En bravant le vent et son glaive
Sur le trottoir il marche seul
Affaibli dans le crépuscule
Il s'accroche à la vie l'aïeul
D'où il s'estompe minuscule...
Roger Massé
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