POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Ode au printemps.

Quand l’hiver s’agenouille au regret de son temps

Une clameur s’étire on n’entend plus la foudre.

L’oiseau murmure un chant de l’ondée au printemps,

Sous sa plume dévoile un amour à résoudre.

Puis soudain dans le vent la très fine senteur

Vient choisir pour trésor un brin de chevelure

Le ciel est affamé  d’une troublante fleur

Au cœur d’une jonquille il  trace sa blessure.

Mais dans ce renouveau d’une incantation

Un bourdon prend son vol, butine la rosée.

Aujourd’hui se révolte une sensation

L’espérance illumine une ombre déposée.

Mais les bourgeons s’ouvrant sur l’arbre abandonné

Vont offrir une danse,  ô belle pâquerette !

Le bouquet qu’on ramasse au champ déboutonné

Vient fleurir bien souvent le fond de la charrette.

Lorsque valsent  les jours à la douce saison

Le soleil éternel vient épouser l’ivresse

Dans un souffle éloquent  qui n’a plus de raison

De  troubler une aurore au ru de sa caresse.

Maria-Dolores