POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Les corps du temps

Quand le temps nous accuse une pluie en averse,

Le ciel noir vient mourir sous la brume perverse,

On ne perçoit plus rien sous ce vague horizon.

Une mer agitée a conduit vers l’orage

Une lame de fond attisant cette rage

Dont nul ne pense plus à chanter l’oraison.

Le plus beau des oiseaux est resté sur la berge

Attendant calmement que la mer ne submerge

La terre de ses bras désolant la raison.

J’imagine un ciel bleu dans l’ivresse de l’âme

Écoutant tous les bruits et ces cris dans la flamme

D’un soleil lumineux traversant nos accords.

Puis nos cœurs soulagés partiront dans l’ivresse

D’un matin tout joyeux d’une libre caresse

Révélant sous nos doigts ces parfums pour trésors.

Je te donne un baiser qui réveille ta bouche

Au désir sensuel sous les draps d’une couche

Qui s’annonce toujours aux ébats de nos corps.

Maria-Dolores