POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

L’aveu d’une flamme.

Quel est l’instant de vivre au-dessus d’un nuage

Qui s’invite sans bruit

C’est un début de lune où renaît un grand sage

À l’ombre de la nuit.

N’est-il rien quand ce monde au regard d’un « je t’aime »

Que dépeint un sonnet,

Érato réconforte au songe d’un poème,

L’aède un tantinet.

Voici que coule en moi ce brocart éphémère

Dans cette intimité

Que dévoile la vie au cœur d’une chimère

Croire en sa liberté,

Le poète a souffert en puisant dans son âme

Tout l’aveu de sa flamme.

Maria-Dolores

Remémoration…

Quand Nyx offre en partage un amour d’une plume
Elle aime son évasion
Dans ce grand crépuscule où renaît une brume
D’une bien vive éclosion.

On déguste aujourd’hui l’amertume d’ivresse
Sous des pas on entend valser
Un couple d’amoureux fredonnant de tendresse
D’une jolie âme à penser.

Le dernier papillon vient butiner la rose
Quand l’été se meurt dès l’hiver
La neige en sa parure éblouit tout de rose.

Quand l’espace reste un désert
Le ciel gris assombrit le matin dès l’aurore,
Ce confinement remémore.

Maria-Dolores

Sirène

Il était une fois une belle sirène
Qui recherchait sans peur l’amour
Dans le froid de son cœur constatant sa déveine
Qui vint pour la cerner un jour.

Elle aimait regarder ce destin d’un sourire,
Sous la lune négligemment.
Un marin ignorant le vent que tout chavire
Suivait la nuit entièrement.

Quand l’aurore apparut sous les traits de sa mine
Fuyant le beau Poséidon
Se dévoila la fée en son air de gamine.

Tout en faisant fi de ce don
Le matelot s’éprit de la vile donzelle
Défiant la mort pourtant belle.

Maria-Dolores

La forêt d’automne

L’automne a décousu les feuilles dès l’aurore

Voir la belle Ondine en forêt

Illumine une voie au vent qui la colore

D’un rayon au flot tout doré.

La fée a tant offert au délice de brume

Que la lune en la nuit décroît

La nature en son cœur se pare d’une écume

L’odeur se penche vers le froid.

Les arbres dénudés nous enchantent dès l’aube

Quand de son déclin rend obscur,

Le sous-bois dans l’extase en désir se dérobe.

On lui sait un amour si pur.

Pour recouvrir l’hiver d’une aura merveilleuse

En sa volupté sommeilleuse.

Maria-Dolores.

Plaisir de poésie.

Elle a choyé son cœur bien plus par habitude
Puis dévoilant tout son désir
Dans la frayeur du soir brisant sa solitude
Elle se noie en son plaisir.

Dans le brouillard d’un songe, elle écrit de sa plume
Ces quelques mots sur le vélin,
Laissant là le poète en sa vague de brume
Qui dépeint son rêve opalin.

Elle aime sous l’aura de son plus beau printemps
À vivre un peu de fantaisie
Quand le matin défile à l’ombre des instants.

Couvant au gré la poésie
Dans l’univers ouvrant la voix d’une oraison
Jouant l’écho d’une saison.

Maria-Dolores